Le psychanalyste Gérard Bonnet, qui reçoit ces jeunes en consultation, pense qu'il y a au contraire "péril en la demeure". Il l'a écrit dans un livre publié en 2003 : Défi à la pudeur (Albin Michel). 10 ans après, on en est toujours au même point. Il est plus facile et moins culpabilisant de relativiser que de s'attaquer au problème. Que fait-on de cette "minorité", comme ils disent ? L'enfance est une période fantastique de la vie, saccagée par ces pratiques intrusives.

Notes

1. Précision utile, en effet… "Un ado sur dix" ou 14 % ? France inter, le 17/12/14 ("Inter treize").
2. Conclusion de l'article "Jeux vidéo : un usage problématique pour un ado sur huit", publié le 17/12/14.
3. Plus de 2 000 élèves allant de la quatrième à la première ont répondu. Et avant la quatrième ? Cette étude a été financée par l'Agence régionale de santé d'Ile-de-France et le ministère de la Santé et réalisée sous la responsabilité scientifique de l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) et la consultation jeunes consommateurs (CJC) du centre Pierre-Nicole de la Croix Rouge. Source : "Un ado sur huit aurait un usage problématique des jeux vidéo", Le Monde, 17/12/14. Extrait : "Avec plus de 11 écrans à domicile, les adolescents franciliens de cet échantillon sont suréquipés. 84 % d’entre eux ont une console de jeux, et 74 % une tablette. Les trois quarts des lycéens (60 % des collégiens) ont un ordinateur dans leur chambre. […] Le temps passé devant un écran "atteint parfois cinq à six heures quotidiennes, y compris en semaine", souligne l’enquête. […] Dès le collège, plus de huit garçons sur dix ont déjà joué à un jeu classé PEGI 18 (système européen d’information), c’est-à-dire déconseillé aux mineurs, comme par exemple Grand Theft Auto (GTA V), Call of Duty, et Assassin’s creed." Plus loin : ""Mais attention, un ado qui joue deux heures par jour, bien content que ça embête ses parents, n’est pas dans un usage problématique. Il ne faut s’inquiéter que lorsqu’il commence à y avoir une rupture des liens sociaux", tempère le psychologue Michael Stora, cofondateur de l'Observatoire des mondes numériques en sciences humaines. "La nature des jeux est également cruciale, les jeux éducatifs et les "serious games" peuvent aussi constituer de véritables alternatives aux méthodes d’apprentissage classiques", indique François Beck." Un ado qui joue deux heures par jour n'est pas dans un usage problématique…
4. "Jeux vidéo : un usage problématique pour un ado sur huit", op. cit. C'est moi qui souligne. Ceux qui ont répondu à au moins trois critères d'addiction ne sont pas présumés avoir de problème.