Le jeu, très constructif, du "faire advenir-détruire" représente le b.a.-ba du visuel. La vision est fondée sur un système binaire qui ressemble à celui du dispositif numérique actuel.
Laissez tomber les "détruite par la drogue et l'alcool" ou les "Billie Holiday n'a pas eu une enfance facile" ou les "Ses 5 morceaux légendaires" ou les "Il y a un siècle naissait bla bla bla"… Passez votre chemin, écoutez ses disques.
"L'idée de donner toute sa vie à la danse et de se retrouver, à 42 ans, seule à manger des graines dans son appartement décoré de photos de ballet, c'est dépassé !"
Une nouvelle inédite de Claude Gros, écrite en 1966. Ces phrases d'un très grand classicisme s'inscrivent dans notre mémoire. Il y a là des images d'une justesse et d'une beauté évidente.
"Antonioni, aux origines du Pop" : tel est le titre absurde de l'exposition de la Cinémathèque qui lui est consacrée. Comment peut-on réduire Antonioni à ça ?
"The Museum of Biblical Art, lodged in a relatively small space on Broadway near Lincoln Center, is now showing nine sculptures by Donatello, one of the greatest of all Renaissance artists."
Phoenix, de Christian Petzold, peut donner lieu à plusieurs parcours interprétatifs. On peut y voir surtout une fable de philosophie politique exposant le dévoilement de la vérité dans une société en proie à la dénégation.
"On ne résistera pas au chantage des assassins ("dare to express that and we will kill you"), en ne prenant qu'une seule mesure, écrit Timothy Garton Ash. Ni en ne changeant rien à rien. Nous devons être, pour reprendre le célèbre adage d'Isaiah Berlin des "renards", non des "hérissons". Il nous faut connaître et faire, non pas une seule chose, mais énormément de choses."